Nos aversions communes

Les dernières mélodies mourront sans doute Entre quelques soupirs une nuit du mois d’août Nous laissant divertir sous un quartier de lune De souvenirs inédits et d’aversions communes   Aveugles aux yeux bouffis de n’avoir point dormi Le matin a surpris ces vieilles rêveries Mais les nuits sont trop courtes Lire la suite…

Chanson du café

Il reste un café ouvert aux heures tardives Où les murs sont cachés par des peintures trop vives Le bois presque fané de son comptoir humide Vient soutenir les corps mous des buveurs timides Les néons eux n’ont plus leur blancheur d’origine Ils donnent la lumière sombre de longs couloirs Lire la suite…

Puits

Puits, la paysannerie s’épuise A te puiser l’eau De peur que ne cuisent Leurs cultures sous les rayons chauds   Au bout de la corde, c’est à grands seaux Que l’on t’enlève La surface lisse des rêves Gisant au fond de ton berceau   Puits, œsophage de l’imagination Dans le Lire la suite…

Fantaisie totalitaire

Règle n°1 : Tu es LIBRE de naître où la vie te l’impose Tu sortiras d’un chou, peut-être d’une rose Et tu pleureras beaucoup dès que ta vie commence Tu pleureras beaucoup sans connaître ta chance Règle n°2 : Tu es LIBRE d’étudier, d’étudier et d’apprendre Aux écoles plus grandes Lire la suite…

Départ

Dans les chemises grises où se mourrait l’ennui Aux souliers de béton et leurs lacets de pluie J’avais erré jadis sur ces trottoirs immondes Dans les artères rouillées d’une ville inféconde A la beauté subtile de ces géants de pierre Qui me paraissaient froids et repoussants hier De ces façades Lire la suite…

Les rameurs d’inquiétude

Les rameurs d’inquiétude sur de grands lacs froids Fixent leurs solitudes et en pleurent parfois Dans le brouillard il semble que leurs barques s’envolent Du miroir onduleux où les rides d’Eole Vont et viennent en chantant Mais ce n’est qu’un murmure Recouvrir les brisants D’une fluide et blanche bure   Lire la suite…