Du littoral frappé par les tempêtes de l’hiver, la houle, il serait plaisant de croire qu’il ne reste que les vagues, et un peu de fureur à l’approche des marées hautes…
…et qu’ensuite tout serait revenu à la normale, au calme. Que bientôt l’été arrivant, il n’y aurait sur les plages que serviettes et touristes en maillot de bain, prêts profiter du soleil encore facétieux…
…En tournant le dos à la mer, ils remarqueraient sans doute les dunes coupées au couteau, à la tronçonneuse, parois orphelines d’un canyon où le sable a remplacé la roche…
… De ci, de là, ils trouveraient encore quelques traces de débris emportés par les va-et-vient de l’océan, disposés avec un désordre touchant parfois à la fantaisie…
… Ils trouveraient encore ici et là quelques victimes…
… A bien y regarder, en s’écartant un peu des plages les moins touristiques, il resterait peut-être un peu de la multitude que tempêtes et marées s’acharnent à rapporter…
… Il restera peut-être, au début de l’été, quelques vestiges des jeux de construction entamés en attendant un vent moins soutenu ou une eau plus chaude… … Et au loin dans la brume d’embruns, le mauvais temps venu, la plage couverte des produits de l’homme, que l’océan avec rage lui aura renvoyé… Se diront-ils autre chose que « Je vais aller plus loin chercher une plage plus propre ! ». Ou réfléchiront-ils à ce qu’il y a aurait à changer pour que les menaces de la mer et du ciel ne restent que naturelles ?
Toutes les photos de ce billet sont des photos personnelles prises au mois d’avril sur la côte Atlantique
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