Un dollar le baril vit désormais – quasiment – sa vie. La première dédicace aura lieu samedi 9 février à Vierzon, avec ses promesses, ses espoirs, et ceux que la version numérique portera elle aussi dans une poignée de jours.

L’esprit désormais est libre, avec pour seul projet d’écriture à venir le troisième roman, un nouveau cap à franchir, une nouvelle ambition dans le fond et dans la forme. Et devant moi toujours ces recherches, le souvenir de celles déjà entreprises, mon avancée laborieuse dans une épaisse bible sur la civilisation japonaise (422 pages et un atlas, le tout 1974) qu’il conviendra de compléter avec un ouvrage plus récent…

Plonger dans un univers lointain, dans le temps comme dans l’espace, entrecoupé de la fréquentation de quelques sites Internet sur les événements de 2011 et sur le Japon moderne, à la manière d’un flâneur, sans idée préconçue sur la matière à y trouver, mais avec des lumières intérieures qui s’allument de temps à autre. Guetter les articles d’actualité dans quotidiens et hebdomadaires, sur les réseaux sociaux, pour être au courant de ce qui se passe, de l’influence qu’aura la triple catastrophe dont nous commémorerons dans un mois le deuxième anniversaire, de ce qu’elle a eu et aura encore longtemps d’universel.

Mesurer les apports d’un site comme scoop.it dans cette période de recherche, où l’agrégation au fil de l’eau d’articles en ligne par des internautes au cours des premières semaines permet de gagner un temps considérable, et de tomber sur des mines d’or inespérées.

Apprendre aussi à dompter Evernote, plus pratique qu’un disque dur de poche USB pour prendre avec soi documents, notes et mémos vocaux, vidéos, ou plus exactement pour aller les piocher dans le nuage au moment où j’en ai besoin sur le terminal du moment.

Garder à l’esprit le schéma tracé il y a plus d’un an, cette carte mentale (mindmap) qui recèle l’idée initiale, ses développements, une première approche de la structure du roman et de ses personnages. M’en servir, par le prisme des personnages, avec toutes les questions qu’il me posent pour leur préciser les contours et l’existence, comme amorce de recherches plus ciblées, la forge de ces destins qu’il me faudra raconter ensuite.

M’interroger aussi sur l’utilité – la nécessité ? – de construire un petit dossier de présentation du projet, afin peut-être de trouver un éditeur avant même l’écriture, chercher des aides (avec deux ouvrages à compte d’éditeur, est-ce possible ?) ou simplement des contacts pour que cette entreprise puisse se mener à bien.

Ne pas trancher – pas encore – sur le mode de narration et par ricochet sur la conduite même du récit, parce qu’il est encore trop tôt, parce que j’ai aussi déjà des envies, des préférences, des tentations. Ne pas résister aux pulsions d’écriture pour certains passages, même s’ils ne sont à accrocher à rien, même s’ils rompent avec l’écriture quasi linéaire que j’avais adopté pour les deux premiers et qui n’est plus désormais indispensable (ou que je tente d’abandonner).

Tacher de conserver en soi le souvenir des deuils récents (je pense à Véronique, notamment), revivre par vidéo interposée les images qui ont déclenché l’étincelle, s’assurer que l’impératif besoin d’écrire sur ce sujet est toujours présent, toujours aussi vif, qu’il s’amplifie avec le temps. Ne pas douter que le temps de recul était nécessaire, qu’il en faudra peut-être encore.

Le chemin sera long.


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