Comme chaque premier vendredi du mois, j’accueille un blogueur / auteur pour un échange le temps d’une journée. Ce mois-ci, j’ai abandonné mon espace (c’est presque une journée de vacances) à Danielle Masson… Je vous laisse la lire !  Et bien sûr, mon texte, Le Passage, sur son espace Jetons l’Encre !

L’aventure du mois d’août 2012, est ici ou ici.

Un sac de pages plus loin,

Autour de la solidarité intergénérationnelle

J’ai découvert l’album de Christine Beigel et Clotilde Perrin

J’ai mis du sable dans mon cartable

Écrire sur, autour du titre

Ou de la page… qui n’a pas de numéro mais commence par

Pourquoi habites-tu plus loin qu’à pied ?”

L’auteur de polars, Christopher SELAC, qui a bien voulu m’accueillir sur une de ses pages a choisi que nous posions nos mots derrière cette question.

Je me suis rangée à sa suggestion et ai chaussé….

Mes bottes de sept lieux

Je les ai fait briller… elles sont bleu-outremer…

Là, miracle, toi qui me semblais habiter au bout du monde, en sept enjambées, j’ai atteint ta maison. Tu sais la maison qui ne m’a jamais fait rêver, parce qu’elle n’est pas nôtre, mais celle d’une autre.

J’ai vaincu mes peurs. Mes bottes magiques aidant, j’ai pris mon élan, sauté par-dessus le mur qui transforme ta maison en place forte et j’ai vu… mais c’est une autre histoire qui ne m’appartient pas.

Je voulais tant

te rejoindre que tout d’un coup,

tu n’habitais plus si loin que cela…

j’ai pu y aller

à pied.

Puis j’ai chaussé mes palmes

Pour plonger au fond de tes yeux… à défaut de ta piscine vide d’eau.

Une fuite, deux fuites… d’eau qui ont démoli ton épaule déjà meurtrie de trop de mauvais coups reçus. Tu t’es allongé, trop las. Tu as regardé le ciel, espérant un coup de baguette magique pour que tout ne soit plus cauchemar de tuyaux percés, parois poreuses, peinture écaillée, fissure courant sur les parois. Mes palmes déposées, je suis repartie vers notre ailleurs, en te prenant la main et en espérant voler ton cœur.

Je voulais tant

t’entraîner dans mon jardin

aux senteurs de lavande

que tout d’un coup, il n’était plus si loin que cela…

nous avons pu y aller à pied.

J’aurais aimé chausser ces chaussures aux talons aiguilles et semelles rouges, vues au détour de ce magazine de mode traînant sur le banc d’un parc où j’ai flâné en ce premier jour d‘été. Mais, je ne peux… Pourtant, je m’imaginais dans une robe aux mille volants froufroutants des couleurs d’ici… et j’aurais marché, marché… jusqu’’à plus faim et soif de toi… Tu serais devenu si petit, si petit au bout de la route derrière moi…

Je voulais tant

Ne plus te partager

Que j’ai préféré te perdre

Te mettre trop loin

Jusqu’où je peux aller à pied.

© 2012 – 32 Octobre

 

Les autres échanges de ce mois d’août 2012 :

Juliette Mezenc http://motmaquis.net/ et André Rougier http://andrelbn.wordpress.com/

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