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La question s’est posée il y a quelques jours. Quelqu’un voulait m’offrir un beau livre, il me suffisait de le choisir.

Mais qu’est-ce qu’un beau livre ? Un grand format, un thème, de belles photos, sous une couverture rigide, et sur papier glacé ?

Oui, les sites Internet des éditeurs, des librairies me confortent dans cette première idée… Jusqu’à Wikipédia qui a au terme d’une définition de trois lignes cette précision lucide et assassine : « Souvent offert en cadeau, le beau livre est généralement destiné à être feuilleté autant qu’à être lu. »

Alors non, ce qui fait la beauté d’un livre, ce n’est pas tous les artifices de la matière qui va entourer les textes – et je veux bien faire exception des livres consacrés aux œuvres des photographes.

Ce qui fait la beauté d’un livre, c’est le regard que la lectrice ou le lecteur porte sur lui. Avant la lecture, quand le désir de lire l’emporte sur tout le reste. Pendant la lecture, lorsque l’attention est totalement captée par le texte, et que l’espace, le temps, les priorités quotidiennes, sont reléguées au second plan. Et lorsque le livre se referme, que l’œil pétille encore, encore plus qu’au début de la lecture parfois, et qu’un sourire béat inonde, illumine le visage. Quand s’ancre et s’affirme l’envie du partage, en même temps que se grave dans la mémoire le souvenir d’un titre, d’un auteur, d’un personnage ou de quelques phrases.

Alors tant pis pour les photos, j’ai opté pour quelques textes, dont je sais qu’ils auront à mes yeux toute la beauté que la matière n’aurait au mieux pu qu’égaler. Et pour vous, qu’est-ce qui fait la beauté d’un livre ?

 

Crédit photo : Girl with book, de Oleh Slobodeniuk


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