C’est probablement ma dernière participation aux Vases Communicants avant un petit moment, non pas parce que cela ne me plaît plus, au contraire, mais plutôt pour mieux gérer mes différents engagements, assez nombreux en ce moment et sans doute jusqu’à la fin de l’année. Et pour clôturer ces 3 années quasi-continues, j’accueille de nouveau, mais avec toujours autant de plaisir Eve de Laudec, poétesse émérite, autour d’une expression « Tu connais la route » que chacun a mise à sa sauce. Retrouvez mon texte, Allons-y, sur son espace L’emplume et l’écrié.
Tu connais la route
Tu fais des ratures sur ma nuit. De longs traits d’ambre. Lait tourné. Comme les yeux torves du chacal. Je déteste ça.
Tu dis que ce sont les rais de ta brillante pensée qui heurtent ma cécité.
Que tu dois graver les micros sillons dans mon apathie où germineront peut-être des réalités. Qu’à force de tracer droit et fort, tu encreras quelque sagesse sur mon bloc emplumé.
Qu’il faut qu’on doit que c’est comme ça que ça sera et c’est ainsi parce que.
Tu ne vois pas mon ombre faire suite à mon ombre.
Que veux-tu j’aime la page vierge le songe effeuillé
j’aime le balbutiement d’une image évanouie
les courbes les obtus
la folle balançoire
une seconde à toujours
même l’idée du rien
j’aime peigner les nuages
dépeindre les secondes
j’aime la dentelle de pierre
ses failles libertés
et ses absurdités
j’aime le nulle part
et l’ailleurs
Pas les stries grimaçantes ni les griffus aigus.
Tu fais des insolubles sur mon jour.
Tu n’as qu’à prendre tes cliques et ma claque.
Quitte ! Quitte là !
Tu connais la route, celle de tes certitudes, celle de tes habitudes, première à gauche, je ne te retiens pas.
Ferme bien mes portes de papier en sortant.
Eve de Laudec 30 mars 2014
Les autres Vases Communicants de ce mois :
Tu fais des ratures sur ma nuit. De longs traits d’ambre. Lait tourné. Comme les yeux torves du chacal. Je déteste ça.
Tu dis que ce sont les rais de ta brillante pensée qui heurtent ma cécité.
Que tu dois graver les micros sillons dans mon apathie où germineront peut-être des réalités. Qu’à force de tracer droit et fort, tu encreras quelque sagesse sur mon bloc emplumé.
Qu’il faut qu’on doit que c’est comme ça que ça sera et c’est ainsi parce que.
Tu ne vois pas mon ombre faire suite à mon ombre.
Que veux-tu j’aime la page vierge le songe effeuillé
j’aime le balbutiement d’une image évanouie
les courbes les obtus
la folle balançoire
une seconde à toujours
même l’idée du rien
j’aime peigner les nuages
dépeindre les secondes
j’aime la dentelle de pierre
ses failles libertés
et ses absurdités
j’aime le nulle part
et l’ailleurs
Pas les stries grimaçantes ni les griffus aigus.
Tu fais des insolubles sur mon jour.
Tu n’as qu’à prendre tes cliques et ma claque.
Quitte ! Quitte là !
Tu connais la route, celle de tes certitudes, celle de tes habitudes, première à gauche, je ne te retiens pas.
Ferme bien mes portes de papier en sortant.
Eve de Laudec 30 mars 2014
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