Le 11 avril 2011, un mois après la tragédie vécue par le Japon, j’écrivais ce billet. “Quelque chose est en train de naître“, proclamais-je.
Ce quelque-chose, cette intuition, a depuis silencieusement grandi. J’ai posé sur un fichier, avant l’été, les bases d’une réflexion, d’une structure. Et, comme une graine enfouie dans la terre, pendant que le temps passait, pendant qu’autour d’elle, le monde vaquait à ses occupations, elle attendait là, croissant, profitant, prête bientôt à sortir. Il fallait juste que je sois prêt moi aussi.
Aujourd’hui, bientôt un an après, me voici aux portes. Aux portes de quoi, exactement ? D’ouvrir la boîte, de laquelle des voix s’échappent, surgissent. Ces personnages à la place desquels bientôt je devrais m’installer, pour porter avec mes mots leurs messages, leurs histoires. De la pure fiction, fabriquée et assemblée selon des voies bien mystérieuses.
A quelques pas, sur une étagère, quelques livres m’attendent. La phase de recherche est imminente. D’autres les rejoindront. Ils nourriront des notes, des fiches, tout va prendre forme. Je vais essayer, aussi, d’avoir des entretiens, avec quelques personnes dont l’expertise ou la connaissance du sujet me seront précieuses pour affiner des intuitions, des réflexions naissantes, pour améliorer l’amalgame du tout. Maintenant que je suis publié, ce sera peut-être plus facile que cela ne l’avait été pour Un dollar le baril, quand personne ne me prenait au sérieux, quand nul ne se donnait la peine de me répondre.
Je n’écrirai sans doute pas une ligne de mon futur roman avant mai, ou juin. L’important n’est pas là… Quelque chose est en train de grandir. C’est bien là l’essentiel.
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