Four friends, par HK Nilsen
Aux mondes lassés de trop attendre
D’être inlassablement refaits
Aux rires avortés dans des gorges désespérément repliées
Aux silences complices qui reposent brisés
Aux cœurs refermés, racornis, égarés
Aux confidences désormais tues
Aux moments où rien ne compte plus que d’être ensemble
Aux souvenirs communs mourant de n’être ressassés
Aux brouilles éphémères, puériles, toutes en surenchère
Aux regards brillants qui parlent et qui comprennent souvent pour tout langage
A des vies de fadeur, loin de tout Oxygène.
Il y a des amis qui manquent
Les meilleurs surtout
Éloignés par les contingences, les leurs autant que les nôtres
Ceux aussi nés dans le lointain, dans la distance, dans d’autres matérialités
Avec lesquels le lien pas suivi la rencontre
Mais l’aura naturellement devancé
Lui dont la force encore nous étonne
Ceux fruits de l’imaginaire
Délaissés quand nous n’en avions plus besoin
Tant tous s’évertuent à faire croire qu’il faut s’en séparer pour grandir
Ceux authentiques où chaque retrouvaille est vibration de vérité
Il y a des amis manquent
Trop d’orgueil, trop de pudeur pour le leur dire
Pour en faire le reproche à eux autant qu’à soi
Trop de tristesse aussi parfois d’en faire partie
L’univers des regrets si j’en suis responsable.

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