Dans les chemises grises où se mourrait l’ennui
Aux souliers de béton et leurs lacets de pluie
J’avais erré jadis sur ces trottoirs immondes
Dans les artères rouillées d’une ville inféconde

A la beauté subtile de ces géants de pierre
Qui me paraissaient froids et repoussants hier
De ces façades tristes gonflant mon désespoir
Il semblait couler hier de longues larmes noires

Et il fallut attendre d’avoir quitté la gare
Pour trouver à la ville cet étonnant regard
Saluant nos adieux des cloches de tonnerre
J’embrassais le sourire de ma deuxième mère

Adieu donc aux lieux de ma jeune quiétude
Je pars vers un amas de vaines solitudes
Dans un enfer bruyant parsemé de merveilles
De cauchemars humains et de bris de bouteille

Juin 1999 (c) Christopher Selac


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